Éducation positive : quand les neurosciences nous ouvrent les yeux sur les violences éducatives.
Prendre une fessée, une gifle, se faire tirer les oreilles, être bousculé, punit, moqué, humilié, tout cela était monnaie courante dans l’éducation dans les générations antérieures, et faisait même partie intégrante d’une bonne éducation.
Mais heureusement, les neurosciences affectives et sociales ont mis en lumière les conséquences catastrophiques de ces violences éducatives sur nos enfants, sur leur cerveau, leur développement et ouvrent la voie vers une éducation positive.
Qu’est-ce que l’éducation positive ?
L’éducation positive vise à offrir un contexte favorable au développement de l’enfant, ce qui repose notamment sur une éducation non-violente.
Définition du Conseil de l’Europe :
« L’éducation positive, c’est un comportement qui vise à élever l’enfant et à le responsabiliser, qui est non violent et qui lui fournit reconnaissance et assistance en établissant un ensemble de repères favorisant son plein développement. »
L’apport neurosciences affectives et sociales
Les neurosciences analysent le fonctionnement du cerveau. Les neurosciences affectives et sociales analysent le retentissement des relations sociales émotionnelles et affectives de l’enfant sur le développement de son cerveau.
Ce sont ces mêmes neurosciences affectives et sociales qui révolutionnent de manière très récente, depuis le début du 21e siècle seulement, nos connaissances sur le cerveau de l’enfant et qui vont changer notre regard sur la manière d’éduquer les tout-petits, et ouvrir la voie à l’éducation positive.
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- Empathie et bienveillance, essentielles au bon développement
On pouvait le penser intuitivement, mais c’est maintenant validé et prouvé par des dizaines d’études scientifiques, à l’échelle mondiale : la relation empathique et bienveillante entre un parent et son enfant, est un facteur essentiel au bon développement de l’enfant.
- Les violences éducatives retardent le développement de l’enfant
Les facteurs de stress sont une entrave importante au bon développement du cerveau immature de l’enfant.
Les violences éducatives qu’elles soient physiques, verbales, ou comportementales retardent le développement de l’enfant et entraînent des troubles à longs termes : troubles anxieux, troubles du comportement, trouble de régulation émotionnelle…
- C’est scientifiquement prouvé !
C’est biologiquement prouvé, dosages hormonaux à l’appui.
C’est anatomiquement prouvé : imagerie cérébrale à l’appui.
C’est maintenant officiel, l’éducation positive a de beaux jours devant elle, pour le plus grand plaisir des enfants et des plus grands.
Lire aussi : Comment gérer et réduire les comportements dits « agressifs » ?
De la fin de la fessée vers le début de l’éducation positive
Donner une fessée, c’était éduquer son enfant. La fessée était le symbole d’une éducation stricte et efficace.
En France, ce symbole est tombé récemment : la loi relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires, couramment appelée la loi anti-fessée, a enfin été votée et parue au Journal officiel du 11 juillet 2019.
Elle a marqué un nouveau tournant dans le rapport parent-enfant au quotidien.
Avec ce texte de loi, l’autorité parentale telle que définie dans le code civil a également été revue comme une responsabilité s’exerçant « sans violences physiques ou psychologiques », mention lu à la mairie lors des cérémonies de mariage, et éditée sur les livrets de famille.
En 2019, la France est donc devenue le 56e État à interdire les violences éducatives ordinaires et se conforme ainsi (enfin ?) à la Convention internationale des droits de l’enfant. Certains pays avaient déjà légiféré sur le sujet il y a 40 ans !
Le saviez-vous ? La loi anti-fessée de 2019 stipule également la nécessité de formation des professionnels de l’enfance sur cette éducation sans violence !
Aujourd’hui, nous avons la chance de bénéficier des dernières découvertes en neurosciences pour balayer notre héritage culturel à propos des formes de violence éducative.
Lire aussi La juste attitude pour encourager un enfant
Adapter votre accompagnement en tenant compte des facteurs favorables au développement du cerveau de l’enfant.
Voir la formationCharlotte Bailly et Christine Maslard sont à l’origine de la formation : « Mieux accompagner les enfants grâce aux neurosciences« .
Sources et liens utiles
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Les conseils de Dr Catherine Gueguen, pédiatre et référence dans le monde de l’éducation, elle est pionnière dans la démocratisation des neurosciences en France.
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Une relation pédagogique bienveillante : quels effets sur le développement affectif, social et
cognitif de l’enfant ? L’apport des neurosciences affectives et sociales.
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