Crise de colère de l’enfant : que faire ?
Après son article sur le burn-out parental, Siana nous revient avec quelques astuces qui pourront vous aider à guider vos petits… tout en gardant vous-même votre calme !
1. Gardez votre calme et ne donnez pas trop d’attention aux crises
Lorsque leurs enfants perdent leur sang-froid, plusieurs parents ont tendance à perdre patience eux-mêmes. C’est tout à fait normal, puisque les sautes d’humeur arrivent souvent lors de moments plus sensibles de la journée ou de la semaine, alors que l’enfant (comme ses parents !) est fatigué ou à bout de nerfs.
Lorsque la crise de colère de l’enfant survient, prenez du recul, changez de pièce dans la maison, poursuivez vos activités courantes et donnez le moins d’attention possible à l’enfant.
2. Aidez-le à nommer l’émotion qu’il ressent
Plus l’enfant est petit, moins il possède de mots pour exprimer ce qu’il ressent. Une grande charge de colère peut submerger le petit qui tente à répétition de se faire comprendre ou de passer un message, sans succès.
Lorsqu’il se sera calmé ou sera en voie de le faire, vous pouvez l’aider à mettre des mots sur son sentiment de frustration. « Tu es fâché parce que tu n’arrives pas à terminer ton casse-tête ? », « Ton frère t’a enlevé ton jouet et tu n’as pas aimé ça ? ».
C’est en apprenant à identifier et à nommer les sources de sa frustration que l’enfant arrivera, avec de la pratique, à mieux les identifier et à les communiquer.
3. Apprenez-lui à exprimer sa frustration par des mots et non par des gestes
Très souvent bouleversé par ses propres émotions de colère, l’enfant aura parfois tendance à frapper ou à lancer des objets.
Faites-lui très clairement comprendre que vous n’accepterez aucun geste de violence de sa part, et s’il persiste, faites-lui comprendre que ses gestes entraîneront des conséquences (retrait, perte de privilège). S’il sait que vous laissez passer un geste agressif (quel qu’il soit), il risque de les reproduire plutôt que d’essayer de se calmer, pour obtenir ce qu’il veut.
Lire aussi : Les alternatives à la punition.
4. Montrez-lui à reconnaître les signaux annonciateurs de colère
Pour apprendre à gérer sa colère, il faut d’abord reconnaître que l’on est en colère.
Qu’ils soient d’ordres physiques, psychologiques ou comportementaux, plusieurs signes peuvent alerter votre enfant sur la colère qui monte en lui et en apprenant à les identifier et à les reconnaître, il pourra, avec l’apprentissage de la parole, les verbaliser plutôt que de les laisser l’envahir.
5. Enseignez-lui comment se calmer
Une fois que votre enfant aura appris à reconnaître les signaux annonciateurs de colère, vous pouvez ensuite lui montrer de simples astuces qui l’aideront à calmer, ou du moins à maîtriser cette dernière.
Selon son âge, vous pouvez le guider en lui apprenant des techniques de base en matière de relaxation (il existe des disques de relaxation destinés aux enfants), de respiration, de concentration ou des manières de se défouler sainement (une « bataille » de boules-de-neige ou le fait de dessiner et mettre sur papier sa colère, par exemple). L’utilisation de ces méthodes lui permettra de sortir de l’émotion négative de manière à passer plus rapidement à autre chose.
La pratique du yoga pour enfants peut se révéler d’un grand secours : en apprenant à contrôler sa respiration, l’enfant apprend à s’apaiser et à faire face aux émotions négatives.
et les accompagner avec bienveillance
Télécharger le document6. Incitez-le à bien interpréter certaines situations
Parfois, l’enfant interprète certains gestes ou comportements extérieurs comme hostiles à lui, ce qui peut provoquer des colères sans fondements. S’il est en âge d’expliquer ce qui a provoqué en lui cette réaction, il est bon d’y revenir en l’aidant à identifier les causes réelles de sa colère, plutôt que les causes apparentes (« Tu es en colère parce que tu as perdu ton match de soccer et non parce que je t’ai interdit d’écouter la télé avant le dîner? »).
De cette manière, il apprend à circonscrire les fondements réels de ses crises, ce qui lui permet de les rationaliser et d’agir sur elles lorsque les causes réelles se représenteront.
7. Renforcez les comportements positifs et désirables
Tout en ignorant les crises de colère de votre enfant, indiquez-lui les comportements que vous appréciez. Si vous voyez qu’il est sur le point de « piquer une colère », mais qu’il a su se maîtriser, n’hésitez pas à le féliciter et accordez-lui toute votre attention.
Lire aussi : La juste attitude pour encourager un enfant
8. Intervenez et gardez le contact après la crise de colère
Même si vous avez mis votre enfant en punition durant la crise, il est important de retourner vers lui lorsqu’il se sera calmé, afin de lui montrer qu’il demeure un être digne d’attention, et que sa colère ne le rend pas moins aimable.
En lui expliquant que ce n’est pas lui, mais son comportement que vous réprouvez, il évitera de se dévaloriser tout en comprenant qu’il a intérêt à se comporter de manière plus acceptable s’il veut éviter de se retrouver en retrait à nouveau.
9. Apprenez-lui à manifester des réactions émotionnelles sous une forme plus acceptable que les crises de colère.
Il se peut que votre enfant réagisse par une crise de colère chaque fois qu’il se fâche, qu’il se sent frustré, qu’il est irrité ou contrarié par quelque chose ou quelqu’un. Il faut donc lui apprendre à avoir des réactions plus acceptables.
Prenez les mesures qui s’imposent pour l’empêcher de commettre un acte agressif, par exemple, arracher un jouet à un de ses camarades. Passez votre bras autour de lui et expliquez-lui que vous comprenez sa réaction à la situation. Dites par exemple : « Je sais bien que ça te fâche de ne pas avoir ce jouet. »
10. Encourager l’autonomie
Les enfants d’âge préscolaire deviennent de plus en plus indépendants à mesure qu’ils grandissent et il faut leur donner l’occasion d’affirmer cette autonomie. Un enfant aura moins tendance à réagir en faisant une crise si on lui donne la possibilité de se débrouiller tout seul pour répondre à certains besoins.
Accompagner les enfants dans la régulation de leurs émotions, assurer leur sécurité affective et émotionnelle.
Voir la formationCet article est écrit par Siana Viemont, Formatrice Petite Enfance et Assistante maternelle agréée, elle a acquis une forte connaissance du domaine de la petite enfance.
Siana anime différentes formations Montessori parmi lesquelles la formation Montessori 0 3 ans.
Passionnée, Siana prépare aussi les candidats au CAP AEPE, et à des formations IPERIA.
Que pensez-vous de cet article ?
Laissez nous votre avis !