Le burn-out chez les professionnels de la petite enfance
Les professionnels de la petite enfance exercent des métiers passionnants.
Remplis de relations humaines, d’échanges, de soutien, d’accompagnement, des métiers au service des autres. Être là pour autrui, le faire passer au premier plan, avant soi, pour répondre à ses besoins. Tels sont l’engagement et le dévouement des professionnels de la petite enfance.
Cette implication de chaque instant peut parfois être prégnante et prendre une part trop importante psychiquement.
Pourquoi les professionnels de la petite enfance pourraient être sujets au burn-out ?
C’est alors que le burn-out n’est pas loin… Mais qu’est-ce vraiment le burn-out ? Ce mal du siècle dont nous entendons parler partout. Le burn-out est caractérisé par un épuisement physique et mental qui émane d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel.
Alors pourquoi les professionnels de la petite enfance pourraient être sujets au burn-out ? La réponse est assez simple.
- être disponible psychiquement constamment pour les autres que ce soit les enfants ou les parents demande une disponibilité sans faille,
- veillez toute la journée à répondre aux besoins vitaux et exploratoires des jeunes enfants nécessite de mobiliser des compétences à chaque instant,
- en outre, les cris des très jeunes enfants comme mode d’expression peuvent avoir un impact psychologique non négligeable du fait de leur récurrence.
- Les professionnels de la petite enfance doivent faire preuve d’une patience sans faille qui peut quelquefois être mise à rude épreuve.
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Comment savoir si l’on fait un burn-out ?
Comment reconnaître les premiers signes d’un burn-out ? Ces signes peuvent varier d’une personne à une autre, mais sont facilement détectables.
- Il peut s’agir d‘insomnie, on dort moins bien parce que notre esprit s’agite à repenser notre vécu de la journée.
- La perte d’appétit est également un signe important, quand la nourriture ne nous attire plus c’est la plupart du temps, car notre esprit n’est pas disponible pour prendre soin de nous. Il concentre alors son énergie à essayer de trouver des solutions à nos problèmes. La plupart du temps, cela s’associe à une perte de poids ou à une prise de poids si on grignote pour compenser.
- S’ajoute à cela des maux de tête voire des migraines liés au manque de sommeil qui viennent directement impacter notre capacité à être disponible au travail.
- D’un point de vue psychologique, cela entraîne une démotivation, un sentiment d’échec, des frustrations auxquelles viennent s’ajouter de l’irritabilité et de l’anxiété. Un mélange explosif qui nécessite une mise au repos de quelque temps pour aller mieux.
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Comment éviter le burn-out quand on travaille en crèche ?
Que peut-on envisager pour éviter le burn-out ?
- Favoriser autant que possible le travail en équipe, échanger avec vos collègues, n’hésitez pas à nommer vos difficultés. Il y a toujours dans une équipe de la ressource et des personnes pour prendre le relais. Cependant, si rien n’est dit, les collègues ne peuvent pas deviner, c’est pourquoi il est essentiel de communiquer.
- Lorsqu’il devient trop difficile de s’occuper d’un enfant parce que cela fait déjà un long moment qu’il pleure et que vous ne trouvez pas le moyen de l’apaiser, demandez à votre collègue de vous relayer, c’est essentiel. Ce n’est pas un échec, cela démontre que vous avez compris l’intérêt du travail en équipe.
- Pensez à prendre de vraies pauses pendant votre temps de travail, il est utile de se déconnecter, de penser à autre chose. Si vous avez la possibilité, privilégiez les pauses en extérieur, cela permet de littéralement « changer d’air ». Vous pouvez aussi opter pour une bonne séance de sport afin de décharger le trop-plein de tensions accumulées.
- Il n’y a pas qu’au travail qu’il faut prendre soin de soi, c’est un adage du quotidien. Cela paraît un peu rébarbatif, mais il est essentiel de bien dormir, de manger équilibré, de ne pas faire trop d’excès. Si vous le pouvez pratiquer un sport quel qu’il soit, cela permet de réduire le taux de cortisol dans le corps. Vous pouvez très simplement vous mettre au yoga ou au pilate par exemple. Faire de la méditation ou de la relaxation peut également vous apportez un bien-être non-négligeable. Buvez en quantité raisonnée de la caféine et des boissons sucrées qui sont des excitants, car cela peut favoriser les insomnies.
- La règle d’or, quand vous ne vous sentez pas très bien, est de vous entourer des personnes qui vous sont chères et qui prennent soin de vous. Ces temps précieux passés auprès des gens que vous aimez rechargeront vos batteries.
Vous l’aurez compris pour prendre soin des autres tout en restant en phase avec soi-même, il faut prendre soin de soi. Sans avoir à changer de métier, des solutions existent. Octroyez vous du temps pour vous pour être bien dans vos baskets. Appuyez vous sur vos collègues, favoriser autant que possible le travail en équipe pour réduire la charge de travail de chacun, ensemble, on est toujours plus fort.
Épanouissez-vous dans votre métier en continuant à apprendre sur ces sujets passionnants et variés !
DécouvrirKathleen Fauret est Référente Pédagogique pour AMA Campus. Elle veille à la cohérence pédagogique, relit les contenus des formations avant leurs sorties, et participe aux entretiens de recrutement formateurs petite enfance.
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