
« J’ai tant appris ! » : le témoignage d’Heidi, assistante maternelle
Il m’arrive régulièrement, en tant que rédactrice du blog AMA Campus, d’échanger au téléphone avec nos apprenants pour recueillir leur témoignage sur leur parcours professionnel et leurs ressentis à la suite des formations suivies.
Lorsque l’on m’a communiqué les coordonnées de Heidi Cornolti, il était précisé :
« Formations suivies :
• Comprendre pour mieux accompagner : les nouvelles connaissances sur le cerveau de l’enfant / 2024
• Comprendre les émotions pour mieux accompagner l’enfant / 2025
• Soutenir la parentalité / 2025
• Construire son projet d’accueil / 2025 »
Je me dis « Waouh » ! Des formations bien diversifiées !
Pourtant, si au premier abord, ces formations semblaient très variées, notre échange m’a permis de comprendre qu’il y avait entre elles un fil conducteur.
Laissons la parole à Heidi, assistante maternelle depuis 16 ans.
De la formation en présentiel à la liberté du format en ligne
« J’ai toujours suivi des formations parallèlement à l’exercice de mon métier. La formation continue me nourrit et permet de professionnaliser mon métier.
J’ai d’abord connu les formations en présentiel, au Relais Petite Enfance. On choisissait une thématique dans le catalogue IPERIA, et il fallait réunir au moins 8 professionnelles disponibles le samedi pour qu’elle ait lieu.
Mais ce système, bien que collectif, avait ses limites :
🔸 Trouver suffisamment de collègues intéressées par la même formation
🔸 Consacrer des samedis entiers, pour ne pas impacter le temps d’accueil des enfants en semaine.
Puis est arrivé le Covid… et la découverte des formations en ligne AMA Campus (grâce à vos webinaires sur la Petite Enfance), avec un format plus souple, plus autonome, et tout aussi professionnalisant.
Je vais à mon rythme, je choisis mes thématiques, et je n’ai plus besoin de convaincre qui que ce soit pour que la formation ait lieu. C’est une vraie liberté.
Des formations variées… mais un cheminement logique
Avec l’accompagnement d’une conseillère AMA Campus, j’ai pu tracer une progression cohérente dans mon parcours :
Comprendre le cerveau de l’enfant
La formation sur les neurosciences dédiée à l’enfance m’intéressait particulièrement. J’avais des intuitions, celles d’un fonctionnement différent des enfants qui explique que non, ils ne font pas de caprice à 1 an, ou qu’ils ne sont pas en mesure de maîtriser une colère.
J’avais besoin de mieux comprendre, que cette vision ne reste pas au stade d’intuition, il me manquait les connaissances pour l’affirmer, et les éléments pour défendre cette vision auprès des parents, mais aussi de mes collègues que je rencontre à la médiathèque, au relais, lors des sorties au parc.
Cette première formation m’a permis de poser les bases : mieux comprendre le développement cérébral, les limites naturelles des enfants selon leur âge, et déconstruire certaines croyances. Pour moi, c’est un socle essentiel pour toute professionnelle de la Petite Enfance.
Approfondir avec les émotions
Pour aller plus loin, et pour les mêmes raisons, j’ai ensuite suivi la formation axée sur les émotions de l’enfant : « Comprendre les émotions pour mieux accompagner l’enfant ».
Elle m’a permis de comprendre le rôle des émotions et leurs manifestations, et d’avoir des outils pour accompagner les enfants et les aider à réguler leurs émotions.
Soutenir les parents, sans s’oublier
La formation Soutenir la parentalité coule de source. Mon rôle en tant qu’assistante maternelle, depuis les débuts, est aussi de soutenir les parents.
L’équilibre à trouver et à expliquer est que ce soutien se fait dans un cadre.
À un moment, j’ai ressenti le besoin de suivre cette formation car une situation était délicate à gérer avec un couple de parents.
La formation peut-être un outil qui me sert pour répondre à un problème ponctuel (et me resservira ensuite), c’est ce qui a déclenché la demande de formation cette fois-ci. Parfois, c’est à partir d’un intérêt particulier pour un sujet.
Revenons aux parents.
Un couple de parents était en désaccord sur l’éducation à donner à leur enfant, et me demandait d’intervenir. J’ai ressenti le besoin de me former pour mieux cadrer mon rôle, et l’expliquer : j’accueille un enfant, pas le couple. Je n’interviens pas dans le couple en faveur de l’un ou de l’autre. D’ailleurs, j’ai fini par les soutenir de façon neutre : en leur remettant des documents relatifs à l’éducation des enfants.
Dans le soutien à la parentalité, l’écoute est évidemment primordiale. Celle des parents aussi.
Je vous partage deux souvenirs :
- J’étais encore toute jeune assistante maternelle, des parents désemparés me confient que leur enfant faisait des crises tous les soirs.
« Mais que faîtes-vous en rentrant ? » leur avais-je demandé ?
« On s’active ! La popote, le bain, le repas… mais il fait des crises pour tout ».
C’est alors que je leur ai suggéré de prendre du temps avec lui, de discuter, de partager un jeu une quinzaine de minutes… et prévenir l’enfant qu’ils jouaient et qu’après on préparait le repas puis qu’il prendrait son bain.
Il s’agissait de poser le cadre. Et donner du temps.
Ça fait solution miracle mais vraiment en 3 jours c’était réglé ! - Les parents sont plutôt réceptifs, mais parfois ça coince ! J’ai accueilli un jeune enfant qui tombait tout le temps, trébuchait partout. Malgré mes alertes les parents ont refusé de voir un médecin. Je leur ai alors demandé de trouver une autre assistante maternelle, c’était trop difficile de voir qu’il y avait un problème qu’ils ne prenaient pas au sérieux.
Le fin mot de l’histoire ? 6 mois plus tard, je les croise, l’enfant portait des lunettes…
Je n’avais moi-même à l’époque pas compris que cela pouvait venir d’un problème de vue, mais ce n’est pas si important : mon rôle est de repérer. Et d’orienter au besoin vers un médecin.
Structurer mon projet éducatif dans un projet d’accueil solide
Enfin, la formation Construire son projet d’accueil.
Le projet d’accueil bien conçu est un outil qui me permet de bien réfléchir à mon métier, et qui permet aux parents de bien connaître mon projet éducatif, et s’ils y adhèrent, de me confier leur enfant.
(En 2011, j’ai passé le CAP Petite Enfance en candidate libre, la question du projet d’accueil y était abordée mais je voulais quelque chose de plus approfondi.)
Comme vous le devinez, on retrouve dans mon projet d’accueil tout le fruit de mes formations et de mon expérience.
Des formations qui nourrissent… et transforment
En 16 ans de métier, je ne suis plus la même assistante maternelle qu’au début.
Entre mon expérience et mes formations, j’ai tellement appris !
Les formations que je suis depuis des années me nourrissent, enrichissent mon métier, et par ricochet, sont bénéfiques aux enfants que j’accueille et à leurs parents.
Les formations chez AMA Campus m’ont permis de mieux comprendre les concepts théoriques, grâce aux mises en situation, aux exemples.
J’ai tant appris ! »
Merci Heidi pour ce témoignage sincère et précieux, qui donne tout son sens à la formation professionnelle en Petite Enfance.
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