
Des mains qui parlent : mon quotidien d’assistante maternelle avec les signes associés à la parole
Dans mon quotidien d’assistante maternelle, l’utilisation des signes associés à la parole occupe une place essentielle. Ce mode de communication gestuelle simple crée un environnement rassurant, favorisant la confiance et l’autonomie des tout-petits.
Dans cet article, je vous emmène au cœur de mon quotidien, ponctué de signes, et de ces petits moments magiques où un simple geste peut suffire à mieux comprendre.
Des signes associés à la parole tout au long de la journée
Chaque matin, ma journée commence avec l’arrivée des enfants, souvent encore blottis dans les bras de leurs parents.
Les séparations sont parfois difficiles, mais les signes associés à la parole viennent tout de suite apaiser ces moments. Dès qu’un petit entre, je signe « bonjour » avec un grand sourire, puis j’ajoute « papa », « maman », « reviens », « à ce soir » pour les rassurer. Petit à petit, les pleurs s’estompent, et je les accompagne vers un début de journée en douceur.
Ensuite, place aux activités d’éveil. Nous chantons des comptines que je signe en même temps : « les petits poissons », « la famille tortue », les gestes captivant immédiatement leur attention.
Pendant la lecture, je signe les animaux, les couleurs, les actions, et leurs petits doigts essaient de m’imiter. C’est un moment magique où je vois leur curiosité s’éveiller. Plus tard, pendant une activité peinture, je leur montre des signes comme « rouge », « bleu », « peindre », et tout devient jeu et apprentissage.
Même lors des promenades, les signes m’accompagnent : « arbre », « oiseau », « voiture ». Chaque instant est une opportunité pour enrichir leur compréhension du monde.
À l’heure du repas, les signes deviennent mes alliés pour éviter frustrations et malentendus. Je leur demande ce qu’ils veulent : « encore », « je veux », « je ne veux pas », et ils me répondent avec leurs petites mains. Si l’un a soif, il signe « eau » ou « boire », et je suis toujours émerveillée de les voir signer « merci » après avoir reçu leur assiette. Ces échanges sont si simples, mais ils changent tout.

Après le repas, vient le temps de la sieste. Certains luttent encore contre le sommeil, mais les signes comme « calme », « dormir », « lit » les aident à se détendre. Je leur chuchote avec mes mains que je suis là, et bientôt, le silence règne dans la maison. Pendant leur sommeil, je prends un moment pour préparer les activités de l’après-midi, me réjouissant déjà des éclats de rire à venir.
L’après-midi, entre les jeux libres et les moments d’échange, les émotions surgissent parfois. Quand l’un est frustré, il signe « colère » ou « triste », et cela me permet de l’accompagner avec bienveillance. Ces petits gestes sont des ponts vers une meilleure compréhension de ce qu’ils ressentent.
Enfin, la journée se termine avec les retrouvailles. Les enfants voient leurs parents arriver et courent vers eux, mais pas avant de signer « au revoir », « à demain ». Certains montrent fièrement ce qu’ils ont appris : « jouer », « manger », « dormir ». C’est un moment de fierté pour eux et de satisfaction pour moi.

Quand bébé signe pour la première fois
Une période fascinante dans l’apprentissage des signes est celle entre le moment où je commence à signer et celui où le bébé se met à le faire.
Au départ, l’enfant observe beaucoup. Il me regarde, intrigué par ces gestes qui accompagnent mes paroles. Cela peut durer plusieurs semaines, parfois un ou deux mois.
Puis, un jour, presque par surprise, un premier signe apparaît : souvent « encore » ou « manger ». Ce moment est magique. L’enfant réalise qu’il peut se faire comprendre, et à partir de là, tout s’accélère. Il commence à expérimenter d’autres signes, à son rythme, avec parfois des adaptations personnelles. C’est une grande étape vers l’autonomie et la confiance en soi.

Des signes transmis aux parents aussi
Comme je suis convaincue de l’importance des signes associés à la parole, je transmets aussi aux parents les signes appris durant la journée pour qu’ils aient aussi cet outil. Cela leur permet de les intégrer dans leur quotidien, de renforcer la continuité entre l’accueil chez moi et leur domicile.
Ainsi, l’enfant se sent compris partout, et il peut exprimer ses besoins à tout moment, même en dehors de ma présence.
C’est un véritable soulagement pour les parents, qui se sentent plus équipés pour répondre de manière juste et bienveillante à leur enfant. Cette transmission crée un cercle vertueux : l’enfant gagne en autonomie, les parents en sérénité, et moi en satisfaction de les accompagner au mieux dans leur rôle de figure d’attachement.

Communication gestuelle associée à la parole : signer avec bébé
Voir la formationPERFECTIONNEMENT de la communication gestuelle associée à la parole avec bébé.
Découvrir
Que pensez-vous de cet article ?
Laissez nous votre avis !