Je suis Assmat et il paraît que j’en fais trop !
Siana Viemont, assistante maternelle passionnée par son métier, remets les pendules à l’heure au sujet de cette remarque qu’elle entend trop souvent « Tu en fais trop ! ».
« Tu en fais trop !»
Et voilà pour le jugement que je viens tout juste d’entendre il y a quelques minutes et que j’ai déjà entendu des centaines de fois dans ma vie… Que dis-je ? Des centaines ? Je suis persuadée que ça vire aux mille…
« Ce n’est pas méchant », « Je dis ça pour ton bien », « ce ne sont QUE des enfants », « Ce n’est QUE ton travail », « Tu vas y laisser ta santé » ….
C’est bon ? Vous y êtes ?
Déjà, il y a dans ces remarques une forme de jugement qui m’horripile au plus haut point, mais je sens que derrière tout cela il y a une question qui les taraude : « Comment ça, elle prend un vrai plaisir de bosse, elle ? ». La réponse est OUI j’aime mon travail ! Est- ce si grave que cela ? Est ce devenu si rare ? (J’ai choisi le métier d’assistante maternelle et vous explique pourquoi ici).
Mais bon, j’applique mes propres conseils… Je bois un verre d’eau, je respire un grand coup et je prends du recul. Et les mots en découlent justement.
Trouver le juste équilibre quand on est assistante maternelle
D’un côté, certains affirment qu’il est essentiel de définir des limites claires entre la vie professionnelle et personnelle. L’argument principal est que trop d’engagement peut mener à l’épuisement, tant sur le plan physique qu’émotionnel.
D’un autre côté, comment brider la passion qui nous habite quand on exerce dans ce métier ? (Oui oui, on y va rarement pour la gloire ou par dépit sauf si on a un penchant SM.).
Les grands sages me diront que la clé peut résider dans l’établissement de limites claires et réalistes.
Que cela implique la reconnaissance de ses propres limites et la mise en place de mécanismes d’autosoin : prendre des pauses régulières, avoir des moments dédiés à la détente, et rechercher un soutien de la part de collègues et de la famille peuvent contribuer à prévenir l’épuisement professionnel.
Bien sûr qu’être une assistante maternelle engagée ne signifie pas nécessairement sacrifier sa propre santé et son bien-être. Trouver le juste équilibre entre l’engagement envers les enfants et la préservation de soi-même est une démarche nécessaire pour offrir une prise en charge optimale aux tout-petits tout en maintenant une qualité de vie professionnelle et personnelle équilibrée.
Il est indéniable que les enfants bénéficient d’un environnement aimant et attentionné, mais il est tout aussi essentiel que les professionnelles de la petite enfance prennent soin d’elles-mêmes.
Et si pour mon équilibre, j’ai besoin de vivre ma passion ?
Je trouve mon équilibre et mon épanouissement quand je vibre de passion, quand j’aime à la folie et quand je vis la vie dont je rêve !
À quoi bon ? Je profite pleinement comme cela me convient, et même si je comprends complètement le désarroi dans le regard de mon mari quand il me voit fouiller dans mes coffres à trésors jusqu’à minuit (et souvent après), ou qu’il aperçoit d’un coin de l’œil le colis plein de matériel qui arrive…
Dans les cartons de livraison, dans les coffres, il y a le matériel qui me servira préparer des activités avec les enfants :
- fabriquer de la peinture comestible,
- créer des mondes miniatures avec les enfants
- proposer un atelier cuisine…
- organiser des activités Montessori
Je suis persuadée que cela vaut la peine quand je vois les regards émerveillés des enfants et surtout quand on voit mon regard sur la petite enfance des années plus tard qui s’illumine toujours autant, voire encore plus fort !
Chers vous, qui prononcez cette petite phrase « anodine », sachez que changer le regard sur l’enfant ne suffit guère plus ! Il faut changer aussi le regard que vous posez sur le professionnel qui l’accompagne, le regard sur notre métier, le regard sur notre passion… Sans jugement !
Lire aussi : Comment fixer ses bonnes résolutions professionnelles ?
Ah merci pour cet article.
Ça me rassure, je ne suis pas folle.
Mon métier, je le vis et il fait partie intégrante de ma vie. Même en vacances mon œil repère toujours quelque chose pour les bout’chous.
Être passionnée par son travail ça fait des jaloux 😉
Et continu d’écrire moi j’aime te lire, ta passion est débordante.
La passion dévorante dans ce métier réside dans l’engagement total envers le bien-être et le développement des enfants dont nous avons la charge. C’est cette passion qui nous pousse à consacrer notre temps, notre énergie et notre créativité pour offrir un environnement d’apprentissage enrichissant et sécurisé. Malgré les défis et les moments de fatigue, c’est cette passion qui nous anime chaque jour, nous permettant de trouver une grande satisfaction dans le fait de contribuer à l’épanouissement des jeunes esprits et au bonheur des familles que nous accompagnons.