La peur chez les enfants
Les peurs se définissent comme des émotions naturelles et adaptatives qui surgissent chez l’enfant face à des situations, des objets ou des événements perçus comme menaçants ou inquiétants.
Cet article vous aidera à comprendre les mécanismes des peurs chez les enfants, les identifier selon l’âge, et mettre en œuvre des stratégies bienveillantes pour les aider à gérer et dépasser leurs peurs. Il est tiré du cours en ligne gratuit de la bibliothèque numérique AMA Campus.
Les différentes peurs selon l’âge
Un bébé connait-il l’émotion de la peur dès sa naissance ? Non.
- De 0 à 6 mois : De la naissance jusqu’à environ 6 mois, un nourrisson ne peut pas ressentir la peur. Il peut sursauter ou être surpris par un bruit inconnu, mais mais il n’éprouve pas un véritable sentiment de peur.
- De 6 mois à 2 ans : Peurs des bruits forts, des étrangers, peur de la séparation
- De 2 ans à 4 ans : Peur de l’obscurité, des monstres, des animaux, etc
- De 4 à 6 ans : Peurs spécifiques (médecins, insectes,etc), peur du rejet social, des blessures, des nouvelles situations
- De 6 à 10 ans : Peur des catastrophes naturelles, du vol, de la mort
- De 10 à 12 ans : La peur du rejet social, de l’échec scolaire, de l’avenir
À ne pas oublier : ces peurs sont parfaitement normales !
Ces peurs mènent à des mécanismes d’adaptation et de régulation émotionnelle.
Les stratégies d’adaptation à la peur, chez l’enfant
Parmi les stratégies d’adaptation courantes, on retrouve l’évitement, où l’enfant essaie de s’éloigner ou d’éviter la situation qui lui fait peur. Cette réaction peut être une manière pour lui de se protéger d’une émotion qu’il considère menaçante ou dérangeante. Il peut développer différentes stratégies d’adaptation :
Lorsque se retrouve confronté à une situation qui déclenche la peur, il développe instinctivement des stratégies pour s’adapter à une peur intense.
- La recherche du réconfort : l’enfant cherche la présence rassurante de ses parents ou d’une figure d’attachement pour se sentir en sécurité et apaiser ses peurs.
- La distraction : l’enfant essaie de se détourner de la situation (couvrir ses oreilles su un bruit fait peur) ou du stimulus effrayant en se concentrant sur autre chose (se concentrer sur une activité ludique par exemple).
- La rationalisation : l’enfant tente de se rassurer en utilisant la pensée logique pour évaluer le niveau de danger réel. Par exemple, si un enfant a peur des chiens et qu’il en croise un tenu en laisse, il peut se dire que le chien ne peut pas lui faire de mal.
- L’imagination créative : l’enfant utilise son imagination pour transformer une situation effrayant en quelque chose de moins menaçant. (comme imaginer un monstre en super-héros qui veille sur lui).
- La répétition : l’enfant s’expose progressivement et de manière répétée à la situation effrayante pour s’habituer progressivement à celle-ci. Comme un enfant qui trempe d’abord ses pieds dans l’eau avant de progressivement se baigner dans la mer avec ses parents.
- La recherche d’informations : l’enfant cherche à en apprendre davantage sur le situation ou l’objet qui lui fait peur pour mieux la comprendre. Prenons l’exemple d’un enfant qui a peur de l’orage et qui pose des questions sur le fonctionnement du tonnerre et des éclairs.
- L’expression des émotions : l’enfant exprime ses peurs pour se sentir compris et soutenu émotionnellement.
- L’utilisation de références externes : l’enfant cherche des modèles rassurants pour faire face à ses peurs. Comme s’appuyer sur l’observation d’un enfant qui passe un examen médical sans problème, lorsque lui même a peur du médecin.
- La visualisation positive : l’enfant imagine une situation réussi et positive pour remplacer l’image effrayante. Si nous reprenons l’exemple de l’enfant qui a peur des chiens : il peut s’imaginer jouant joyeusement avec un chien amical.
Comment aider l’enfant ?
Afin de donner à l’enfant tous les outils nécessaires pour faire face au quotidien et à ses peurs, il est important d’encourager :
- L’exploration : Offrir aux enfants des opportunités d’exploration et de découverte de leur environnement les aide à développer leur confiance en leurs capacités. Lorsqu’ils se sentent encouragés à explorer de nouvelles choses, ils apprennent que les défis peuvent être surmontés et que de nouvelles expériences peuvent être enrichissantes.
- Encourager les essais et erreurs : Reconnaître que les erreurs font partie du processus d’apprentissage et les encourager à essayer de nouveau, même en cas d’échec, permet aux enfants de développer une attitude positive face aux défis. Cela renforce leur confiance et leurs capacités à surmonter les obstacles.
- La prise de décision : Impliquer les enfants dans la prise de décision, même sur des petites choses, leur donne un sentiment d’autonomie et de contrôle sur leur vie. Cela leur permet de développer leurs capacités à faire des choix éclairés et à gérer leurs émotions face aux conséquences de leurs décisions. Les choix sont cadrés par l’adulte et ne doivent pas dépasser les capacités de l’enfant à y faire face.
- Célébrer les réussites : Reconnaître et célébrer les réussites des enfants, qu’elles soient petites ou grandes, renforce leur estime de soi et leur confiance en leurs compétences. Les féliciter pour leurs efforts et leurs accomplissements les motive à persévérer dans leurs efforts face aux difficultés. Il est important de le faire, mais d’éviter la danse de la joie à chaque fois.
- Soutenir les initiatives : Encourager les enfants à exprimer leurs idées, leurs intérêts et leurs passions, puis les soutenir dans la réalisation de leurs projets, renforce leur confiance en leurs talents et leurs compétences.
- Encourager la résolution de problèmes : Aider les enfants à résoudre eux-mêmes les problèmes qu’ils rencontrent, en leur posant des questions ouvertes pour les guider vers des solutions, renforce leur sentiment d’autonomie et de compétence.
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